DIAGNOSTIC ACOUSTIQUE

Le diagnostic acoustique
Limitation acoustique - méthodologie
Voir également la directive 2006-892, loi du 19 Juillet 2006 en cliquant sur l'icone "Fiche Technique"

Cette note est descriptive de l'environnement législatif, technique et méthodologique concernant la protection acoustique en milieu téléphonique professionnel.
1 - Origine

Limitation de l'exposition du salarié à une exposition sonore inférieure ou égale à 85 db (pondération acoustique) sur une durée de 8 heures.

Application :


• du décret du 21 avril 1988 n° 88-405 dans les articles 232-8 et suivants.

• de la directive européenne 2003/10/CE du 6 février 2003, applicable le 6 février 2006.

• du décret 2006-892 publié au JO le 20 juillet 2006
2 - Plan du dossier de méthodologie
1 - Mesures audio-acoustiques du bruit ambiant sur les lieux d'exploitation
2 - Mesure des courbes de réponse des microcasques
3 - Mesures de la pression acoustique dans l'écouteur du micro-casque.
4 - Note particulière concernant certaines affirmations inexactes.
5 - Décret 2006-892 publié au JO le 20 juillet 2006
6 - Notes annexes
Contrôle de la puissance acoustique émise par un casque
Mesure de l'exposition globale quotidienne
Une analyse conçue par l'INRS prévoit deux aspects:

1 - Mesure des niveaux audio-acoustiques présents sur les sites d'exploitation.
(Mesure environnementale du bruit ambiant.)
Les dispositions sont les suivantes :
+ Repérer les différentes périodes d'activité sur le site et évaluer leur durée.
+ Définir le lieu de mesure le plus adapté pour obtenir des résultats représentatifs de la situation de l'opérateur téléphonique; de préférence reproduisant la situation physique réelle de celui-ci.
+ Enregistrer la pression acoustique en programmant l'enregistrement pendant ces périodes d'activité jugées les plus significatives, sur une durée suffisamment longue pour être objective (3 jours).
Le dépouillement informatique permet de déterminer :
LEx,d : exposition acoustique sonore moyenne.
Lpc : exposition acoustique crête.



2 - Mesure des courbes de réponse intrinsèques des micro-casques

Ces derniers fonctionnant avec des énergies électriques faibles et étant dépourvus d'alimentation, ils reproduisent passivement la puissance électrique reçue, en puissance acoustique dans l'écouteur, d'une manière qui varie d'un casque à l'autre. Cependant, chaque type de microcasque dispose d'un rendement et d'un comportement sonore qui lui est caractéristique, et qui se traduit par ce qu'on appelle la fonction de transfert du casque.

Cette fonction de transfert du casque est faite en laboratoire; Pour cela, nous utilisons un simulateur du type B&K 4128. Cet outil nous permettra de connaître la fonction de transfert, des terminaux d'entrée du casque au tympan, en termes de pression sonore.
Le signal audio-électrique injecté sera de type « bruit rose », dont la caractéristique correspond le mieux à la forme spectrale de la voix humaine ( Voir note en fin de dossier).

A la tension d'entrée correspond une puissance efficace, l'impédance du casque étant connue.
Le casque ci-dessus présente un niveau acoustique maximal à 650 mV. efficace et délivre une puissance acoustique égale à 104,8 dBA. (dB acoustique, voir note en fin de dossier)

Grâce à la connaissance de cette fonction de transfert, la courbe obtenue permet d'une manière objective de connaître le niveau acoustique perçu par l'utilisateur si l'on connaît le niveau du signal électrique émis par le poste téléphonique sur lequel le casque est connecté.

La mesure acoustique du son perçu par l'opérateur dans l'écouteur devient alors seulement une mesure du signal électrique au niveau du poste téléphonique, ce qui beaucoup plus simple à mettre en oeuvre sur une plateforme téléphonique.

3 - Mesure de la pression acoustique dans l'écouteur du micro-casque.

A - Mesure de la pression totale maximale. Lpct.

Nous connaissons (voir ci-dessus) le niveau acoustique maximal Lpc de l'environnement extérieur à l'opérateur.
Nous connaissons également la fonction de transfert du casque qui permet de mesurer, en fonction des signaux électriques qu'il reçoit du poste téléphonique, la pression acoustique engendrée dans l'écouteur.
Cette pression se mesure au moyen d'un enregistreur calibré du type B&K 2260 connecté en parallèle sur la casque au moyen d'un »Y ». Elle vient s'ajouter (d'une manière logarithmique) à la pression acoustique dégagée par l'environnement du poste de travail.

On crée une communication téléphonique extérieure, et envoie sur le poste téléphonique à mesurer un bruit rose de forte amplitude issu d'un téléphone distant.
L'enregistreur calibré type B&K 2260 permet de mesurer la pression acoustique maximale reçue et transmise par le casque, qui s'ajoute alors à l'exposition acoustique crête Lpc établie en §1.
On obtient un signal crête Lpcc qui représente le maximum que peut transmettre, en situation exceptionnelle, le micro-casque.
Ce signal crête s'ajoute à Lpc d'une manière logarithmique (le bruit environnant et la conversation dans l'écouteur du casque "s'ajoutent") et fournissent une résultante Lpct (t pour totale). On connaît donc :
Lpct,pression acoustique maximale reçue par l'opérateur
Selon l'équipement de la plateforme téléphonique (PABX, terminaux téléphoniques), la connexion au réseau externe dont celle-ci dépend, la qualité du microcasque, la mesure du niveau sonore de Lpct connait des résultats variés d'un site à un autre.

B - Mesure de l'exposition acoustique sonore moyenne. Lex,dt .

On exerce de la même manière la mesure du signal électrique en connectant un « Y » de dérivation sur le cordon téléphonique situé entre le poste téléphonique et le casque.
L'enregistreur calibré type B&K 2260 enregistre, dans les tranches d'horaires sélectionnées et pendant une durée suffisante (3 jours), les niveaux sonores perçus dans l'écouteur du casque.

On obtient un ensemble de mesures qui permet d'établir l'exposition acoustique sonore moyenne.LEx,dc qui représente la valeur quotidienne moyenne que peut transmettre le micro-casque.
Cette exposition acoustique sonore moyenne LEx,dc s'ajoute à LEx,d (§1) d'une manière logarithmique (le bruit environnant et la conversation dans l'écouteur du casque "s'ajoutent") et fournissent une résultante totale LExdt. On connaît donc :
LExdt,pression acoustique moyenne reçue par l'opérateur
4 - Mise en oeuvre, restitution de l'information.
A - Mise en oeuvre
Mesure du bruit ambiant (§1) moyen et maximal : on dispose un dBmètre dans un endroit favorable (voir §1) pendant 3 jours. L'appareil est muni d'une horloge et d'une mémoire suffisante pour ne nécessiter aucune intervention, hormis son installation sur une table et sa restitution pour le dépouillement informatique des données.

Mesure de la pression acoustique du casque proprement dit : la valeur moyenne (§3 B) est fournie par la présence sur le poste opérateur d'un dB mètre, de la taille d'un petit poste téléphonique, connecté en « Y » sur le cordon de sortie du poste téléphonique pendant 3 jours. Sa présence ne nécessite aucune intervention.
L'envoi du signal de puissance sur ce dBmètre, destiné à mesurer le niveau maximal (§3 A) est convenue à une heure où le poste n'est pas exploité, et nécessite qu'une intervention de quelques instants d'un superviseur.

On constate que le dispositif est très peu contraignant vis à vis du travail habituel des opérateurs.
B - Restitution des informations
Sont fournies dans le rapport l'ensemble des courbes relevées :
1 - Bruit environnant mesuré sur trois jours, par tranche de quart d'heure.
Valeur moyenne LEx,d, Valeur maximale Lpc.
2 - Pression acoustique recueillie dans le casque :
Valeur moyenne LEx,dc , Valeur maximale Lpcc.
3 - Pression acoustique totale calculée à partir des mesures précédentes
Valeur moyenne LEx,dt Valeur maximale Lpct.
4 - Détail des mesures relevées sur fichier Excel.
5 - Conclusions et commentaires.